Epargne & finance

Vers la fin des banques traditionnelles?

Les banques traditionnelles sont en constante évolution. Elles sont un pilier qui déterminent la puissance économique d’un pays grâce à ses affiliations sur de nombreux secteurs. Actuellement, ces banques traditionnelles se multiplient de plus en plus et offrent divers services à ses clients. Que ce soit pour les particuliers ou pour les entreprises, requérir les services d’une banque permettant d’éviter des éventuels problèmes financiers.

Mais comme tout autre chose, rien n’est éternel. En effet, l’apparition des banques en ligne pourrait bien avoir un effet néfaste chez ces banques traditionnelles. Ces derniers temps, les banques traditionnelles se font de plus en plus critiquer pour leur manque de flexibilité et praticité. De plus, les offres que proposent ces banques sont assez élevées par rapport aux banques en ligne. L’évolution technologique pourrait engendrer la fin de l’ère des banques traditionnelles, et cela, dans un futur proche.

Un système bancaire en pleine évolution

Depuis l’apparition d’Internet, beaucoup d’activités virtuelles n’ont cessé de croître. Recherches d’emploi, recrutement, études, transactions, tout se fait désormais en ligne grâce à l’évolution de la technologie. Le système bancaire, quant à elle, connaît aussi beaucoup de réussite sur le virtuel. L’utilisation des smartphones est en effet une des facteurs clé qui a permis la démocratisation des banques en ligne. Cette démocratisation conduit directement à une révolution qui pourrait laisser derrière les banques classiques.

banque mobile

Les banques en lignes commencent à prendre place dans le secteur économique grâce à la facilité qu’elles offrent pour les gestions de compte. Elles possèdent beaucoup de points positifs qui leur permettent de dominer les agences physiques. Contrôle de compte à distance via un mobile ou ordinateur, retrait simple et sans frais supplémentaires, tenue des comptes gratuits. En somme, presque toutes les activités bancaires sont gratuites sur les banques en lignes.

Cette évolution soudaine du système bancaire mettra sans doute en difficulté les agences physiques existantes. Dans un futur proche, les banques mobiles remplaceront certainement les banques classiques, car les clients préfèrent la facilité. Plus besoin de passer par le guichet pour faire des opérations de versements ou de retraits.

Les banques en lignes françaises et leurs services

Boursorama

Au cours de ces dernières années, les banques en lignes ont aussi fait leurs apparitions en France. Parmi l’une d’entre elle, se trouve la Banque Boursorama, qui est l’une des premières banques mobiles et ayant le tarif le moins cher. Comme les banques classiques, Boursorama propose des services de retrait, virement, assurance.

Les points positifs de cette banque sont :

  • Obtention gratuite d’une carte bancaire
  • 80 € offerts à l’inscription
  • Des Offres de compte professionnel
  • Économie de plus de 180 € en moyenne sur vos frais bancaires

La banque Boursorama n’est pas tout aussi parfaite, car il y aussi des moins dans leurs services :

  • L’absence d’envoi en espèces
  • 500 € de dépôts minimum pour la carte Ultim
  • Service clientèle absent sur les réseaux sociaux
  • Le crédit à consommation est limité à 50 000€

BforBank

logo b for bankBforBank est en ce moment l’une des prestigieuses banques en lignes de France. Tout comme Boursorama, elle propose tous les services d’opérations bancaires communes. Mais il y a quelques aspects qui la démarquent des autres banques, comme son code avantage BforBank permettant d’obtenir une offre de bienvenue à l’ouverture d’un compte et le côté très sélectif de sa clientèle:

  • 1,95 % de frais de commission pour les paiements et retraits à l’international
  • Des offres de bienvenue offertes pour ses différents packs de 60 € à l’ouverture d’un compte.
  • La carte bancaire Visa Premier et Classic est gratuite.
  • Service client disponible sur toutes les plateformes (e-mail, réseaux sociaux, chat, site web)

Elle possède aussi quelque cotés négatifs dont :

  • Des conditions de revenus élevés par rapport aux autres banques mobiles (1200 € par mois)
  • Trois opérations de paiements par trimestre au minimum pour le Visa Classic et Premier
  • Absence de conseiller bancaire dédié

ING

logo ingLa banque ING est une institution financière d’origine néerlandaise qui connaît une grande réussite en France. Elle se situe à la deuxième place des banques en lignes et possède une offre spécifique pour concurrencer les autres banques (Essentielle).

Les points positifs de la banque ING :

  • 160 € offertes à l’ouverture du compte
  • Deux offres accessibles à tous et à tarifs compétitifs (Essentielle et Intégrale)
  • Un service client basé en France et joignable par téléphone, mail, Twitter et Facebook
  • Application disponible pour smartphone pour faire des opérations en temps réel

Les éléments négatifs de la banque ING :

  • Versement mensuel de 1200 € minimum pour avoir la carte Mastercard Gold
  • L’offre de bienvenue n’est versée qu’en 3 mois maximum.
  • L’application dédiée ne comporte pas de paiement mobile.
  • La carte Mastercard Standard (offre Essentielle) est à autorisation systématique.

Les agences bancaires et distributeurs de billets, risquent-ils de disparaitre ?

L’avancée de la technologie offre de nouvelles perspectives aux utilisateurs d’appareil ainsi qu’aux clients des banques. La différence de tarif est l’une des facteurs ayant permis aux banques en ligne de se placer au-dessus des banques classiques. Les partenariats des opérateurs mobiles, assurance, distributeur accélèrent aussi l’ascension des banques en ligne. Face à cette concurrence, nous pourrions bien assister à la disparition des agences physiques dans quelques années et à la virtualisation totale des opérations monétaires.

Vers une monnaie totalement numérique ?

Selon les statistiques 51% des Français paient par carte bancaire, parmi eux les jeunes de moins de 35 ans effectuent 80% de leurs paiements par carte.

Lorsqu’on leur demande « argent liquide ou carte », 51 % des Français paient par carte, tandis que 39 % disent utiliser de l’argent liquide, selon le rapport d’American Express. « Aujourd’hui, la carte remplace l’argent liquide et les décisions qui sont prises dans plusieurs pays et banques centrales nous font penser qu’elle pourrait effectivement disparaître », déclare André Zeitoun, professeur d’économie et d’études commerciales de Poitier. En fait, 59 % des Français pensent que l’argent liquide finira par disparaître dans un avenir pas trop lointain.

La Banque centrale européenne a commencé à retirer progressivement les billets de 500 euros, et le Banque de France, pour sa part, a cessé d’émettre ce type de billets le 27 janvier. En 2016, des pays comme l’Inde ont retiré les billets de 500 et 1 000 roupies – équivalant respectivement à 7 et 14 euros – qui représentaient plus de 85 % de l’argent en circulation. De même, certains pays scandinaves envisagent sérieusement d’abolir une fois pour toutes le papier-monnaie. « Une des raisons de cette tendance de nombreux gouvernements à éliminer certains billets est sans aucun doute la capacité à réduire la fraude et l’évasion fiscale ».

En 1978, la Banque de France a émis la première carte de crédit en France. Plus de quarante ans plus tard, la carte est en concurrence avec le smartphone. « Non seulement l’utilisation de la carte comme moyen de paiement se développe : les paiements mobiles par le biais d’applications telles que Samsung Pay, Apple Pay ou Google Pay, et d’autres développées par différentes banques, se développent également à un rythme très important.

La fin de l’argent liquide, le smartphone et la carte règlent la facture

Aujourd’hui, le volume des paiements effectués par le biais du smartphone en France est de 1 700 millions d’euros. « Les attentes en matière de croissance des paiements mobiles dans notre pays sont très élevées, étant donné qu’il possède l’un des ratios les plus élevés d’appareils mobiles par habitant en Europe ».

« Du point de vue du consommateur, le paiement par carte ou par téléphone portable permet non seulement d’effectuer des achats sur des portails en ligne, mais il génère également une sécurité dans le contexte physique en empêchant le vol d’argent liquide dans les magasins ou les supermarchés ». La commodité de ne pas avoir à transporter de l’argent, de ne pas avoir de limite de dépenses (dans le cas des cartes de crédit) et la rapidité d’utilisation les rendent fidèles. En France, les paiements numériques, ceux effectués par carte ou par téléphone portable, représentent un volume de 37 millions d’euros, selon les données statistique de Pay Pal.

Selon les données analysées par BBVA Data & Analytics, ceux qui ont le plus rejoint cette tendance sont les jeunes, les moins de 35 ans, qui ne veulent ni n’utilisent d’argent liquide pour payer. Ce segment effectue 80 % de ses transactions par carte et les retraits d’espèces ne représentent que 20 % du total. En fait, ils effectuent 44 % de retraits d’espèces en moins que la moyenne de la population espagnole. D’autre part, les plus de 60 ans effectuent 33,2 % de retraits d’argent liquide de plus que la moyenne aux distributeurs automatiques. Selon les données du rapport d’American Express, les Français  transportent en moyenne 35 euros en liquide, seuls 15 % d’entre eux ont généralement plus de 50 euros sur eux et un sur trois moins de 20 euros.

« Cette tendance au paiement avec de l’argent numérique s’est accentuée dans les grandes villes, et devrait encore s’accentuer dans les années à venir, tant sur le plan territorial que sur le plan générationnel ». En fait, dans les grandes villes, l’utilisation des cartes a augmenté de 170 % entre 2015 et 2018.

argent liquide

Le paiement par carte augmente l’envie d’acheter

L’étude du BBVA montre que le paiement par carte dans les grandes villes est un geste de plus en plus fréquent et quotidien, et qu’il est utilisé pour des montants de plus en plus faibles. Cette facilité de paiement peut avoir une incidence directe sur le comportement des consommateurs. La carte, la grande disponibilité de l’argent et la facilité de paiement contribuent à accroître l’impulsion des achats des consommateurs, en particulier dans certains établissements », qui ajoute qu’au contraire, « lorsque les consommateurs n’ont que de l’argent liquide sur eux pour faire leurs achats, le niveau d’impulsivité de ceux-ci est plus faible, car ils savent qu’ils ne peuvent dépenser que le montant dont ils disposent, ce qui accroît la rationalité de leurs achats et réduit leur niveau de dépenses.

Les nouvelles technologies, la croissance des achats en ligne et les habitudes de vie actuelles conduisent à une utilisation de moins en moins importante de l’argent liquide pour effectuer des achats, et à une augmentation de l’utilisation des cartes de crédit/débit et des paiements mobiles. Ces facteurs sont susceptibles de provoquer un débat dans les années à venir sur la nécessité de conserver l’argent liquide et la possibilité de réduire au minimum son utilisation. Cela se produira, même s’il est peu probable que le cours légal disparaisse complètement.