Epargne & finance

Combien peut-on déposer d’argent liquide en banque sans justificatif ?

Le dépôt d’argent liquide, ou espèces, sur un compte bancaire soulève souvent de nombreuses interrogations. En effet, les personnes qui effectuent de tels dépôts peuvent être confrontées à différentes problématiques, telles que les limites et plafonds à respecter, ou encore les éventuelles obligations légales liées aux déclarations fiscales. Dans cet article, nous vous proposons donc de faire le point sur ces différents aspects et de répondre à la question : combien peut-on déposer d’argent liquide en banque sans justificatif ?

Les réglementations en vigueur concernant le dépôt d’argent liquide en banque

Tout d’abord, il convient de rappeler que le dépôt d’argent liquide en banque est soumis à certaines réglementations. Ces dernières sont notamment définies par la loi de finances rectificatives pour 2013 et visent principalement à lutter contre le blanchiment d’argent, ainsi que le financement du terrorisme. Elles imposent donc des contraintes tant aux établissements bancaires qu’à leurs clients.

Les obligations des banques

Les banques ont pour obligation de surveiller attentivement les transactions financières de leurs clients et, dans certains cas, de déclarer à Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) les opérations dites « suspectes ». Parmi celles-ci figurent notamment les dépôts d’espèces importants, effectués de manière récurrente ou inhabituelle.

Aussi, au-delà d’un certain montant, les banques sont également tenues de demander des justificatifs complémentaires à leurs clients. Ce seuil étant fixé par le législateur, il varie en fonction de l’évolution de la réglementation et peut s’appliquer différemment selon les établissements bancaires et les types de comptes.

Les obligations des particuliers

Pour leur part, les particuliers doivent veiller à respecter certaines règles lorsqu’ils déposent des espèces sur leur compte bancaire. En effet, au-delà d’un montant cumulé annuel de 10 000 €, ils sont tenus de déclarer ces opérations aux impôts. À défaut, ils s’exposent à des sanctions fiscales pouvant aller jusqu’à 5% du montant non déclaré.

Il est également important de préciser qu’en cas de dépôt d’une somme supérieure ou égale à 50 000 €, le contribuable devra fournir un justificatif prouvant l’origine licite des fonds.

Le plafonnement des dépôts d’argent liquide en banque

L’un des principaux éléments à prendre en compte lorsque l’on souhaite déposer de l’argent liquide en banque concerne les limites imposées par la législation. En effet, certains seuils ont été instaurés afin de réguler les dépôts d’espèces.

Le seuil de 10 000 € par an

Comme évoqué précédemment, il existe un plafond annuel global pour les dépôts d’argent liquide. Ce dernier est fixé à 10 000 € et concerne l’ensemble des opérations réalisées sur une année glissante. Dès lors que cette somme est atteinte, le contribuable doit impérativement effectuer une déclaration aux impôts.

Les exceptions à la règle

Il est toutefois important de souligner que certaines exceptions existent concernant ce seuil de 10 000 €. En effet, certains cas particuliers peuvent justifier un dépôt exceptionnel d’espèces supérieur à cette limite :

  • la vente d’un bien immobilier ou d’un véhicule,
  • un héritage,
  • un gain au jeu (loterie, paris sportifs, etc.),
  • un don manuel reçu.

Dans ces situations, il sera tout de même nécessaire de fournir un justificatif attestant de l’origine des fonds déposés. Cela pourra être, par exemple, un acte de vente ou encore un avis fiscal faisant état de l’héritage.

Astuces pour gérer les dépôts d’espèces sur son compte bancaire

Pour mieux appréhender la gestion de ses dépôts d’argent liquide en banque, voici quelques conseils à mettre en pratique :

  1. Éviter de dépasser le seuil annuel de 10 000 € en fractionnant ses dépôts plutôt qu’en effectuant un retrait global.
  2. Garder une trace de ses transactions financières, notamment celles relatives aux dépôts d’espèces, afin de pouvoir justifier de l’origine des fonds si nécessaire.
  3. Consulter régulièrement les relevés bancaires et vérifier que toutes les opérations sont bien comptabilisées conformément aux montants déposés ou retirés.