Immobilier

Les compteurs Linky dans la tourmente

Lancés depuis 2015, les compteurs Linky se retrouvent dans plus de sept millions de foyers français, mais sont accusés de toute sorte de maux. Ils sont aujourd’hui dans une véritable tourmente.

Lorsque la société Enedis, filiale d’EDF, lançait en 2015 les premiers compteurs Linky, ils ont suscités beaucoup d’espoir chez les consommateurs. Il s’agit en effet de compteurs « intelligents », qui permettent de relever la consommation d’électricité sans l’intervention d’un technicien, et aussi d’avoir sa consommation électrique en temps réel. Cette dernière possibilité avait suscité de l’enthousiasme dans les foyers français, car elle permettrait de réaliser des économies d’énergie en contrôlant sa consommation au quotidien.

Une porte ouverte aux cybercriminels ?

Cela n’a pourtant pas suffit à faire baisser la tension dans le camp des détracteurs de ces compteurs, qui les accusent depuis quelques années de tous les maux. La pomme de la discorde est la protection des données des utilisateurs. Les détracteurs du compteur Linky redoutent notamment que ces données soient vendues ou dérobées par des cybercriminels. Ils militent donc pour que la liberté soit laissée aux consommateurs pour installer le compteur de leur choix. D’autres critiques accusent ces compteurs d’exposer les utilisateurs aux ondes électromagnétiques.

Cependant, un décret datant du 31 août 2010 rend obligatoire la mise en place de nouveaux compteurs, sans pour autant préciser le type de compteur concerné (c’est d’ailleurs ce vide juridique que mettent en avant les opposants à la généralisation du Linky pour revendiquer leur droit à choisir d’autres types de compteurs). De plus, selon le directeur du programme Linky, les systèmes sont cryptés dans des zones spéciales pour assurer la protection des utilisateurs, et la protection des compteurs est en constante évolution.

Un gouvernement qui se veut rassurant

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) estime d’un autre côté que le risque d’exposition aux champs électromagnétiques est très faible. Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire et fervent défenseur de la cause écologique a même changé d’avis sur ces compteurs, en affirmant dernièrement qu’ils étaient sans danger.