Epargne & finance

Ce que la « Flat Tax » va changer pour les placements des français

Prévue pour entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2018, la « Flat Tax » apportera des nouveautés dans le quotidien des Français, notamment pour leurs placements. Ce prélèvement forfaitaire unique (PFU)  concerne l’ensemble des produits financiers soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu (les obligations, les actions, les fonds communs de placement (FCP), les sicav, les placements bancaires fiscalisés, l’assurance-vie…).

Un désavantage pour les placements les plus « surs »

C’est connu, les Français sont plutôt portés vers des placements sûrs et non risqués, même si les taux de prélèvement actuellement pratiqués sur ces placements ne sont pas forcément incitatifs. Mais, cette nouvelle réforme qui engendrera une sorte de « neutralité fiscale  » entre les différents placements pourrait changer la donne et inciter les français à privilégier les placements à court terme.

En effet, lorsqu’on prend par exemple le cas des livrets bancaires fiscalisés, qui passeront d’un taux de prélèvement d’environ 60 % pour les contribuables les plus fortunés à une taxe unique à 30 %, on comprend tout de suite que la donne ne sera plus la même : les Français pourraient désormais jeter leur dévolu sur les placements dont le taux d’imposition était jusqu’à alors considéré comme trop élevé.

Un atout pour les plus gros revenus

Les gains sur placements obligataires qui étaient aussi jusqu’à maintenant assez lourdement taxés (impôt sur le revenu, contributions sociales – CSG, CRDS) seront désormais plus attractifs avec cette taxe unique.

Le cas des actions est quant à lui un peu plus complexe, car, aussi bien l’abattement sur les plus-values selon la durée de détention que l’abattement de 40 % sur les dividendes devraient disparaitre et faire place à la taxe unique de 30 %. Ainsi, seuls les contribuables avec un taux d’imposition supérieur à 30 % trouveront cette mesure avantageuse.

Les prélèvements sur intérêts générés par les plans d’épargne logement (PEL), l’assurance vie, le PEE, le PEA et le Perco de moins de douze ans sont aussi concernés par cette taxe unique.