Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) sont des véhicules d’investissement qui permettent d’acquérir des parts de biens immobiliers. L’assurance vie, quant à elle, est un produit d’épargne à long terme très apprécié des Français en raison de sa fiscalité avantageuse. Ainsi, combiner ces deux produits peut être une excellente opportunité pour diversifier son épargne. Dans cet article, nous allons explorer les principaux avantages et inconvénients de l’intégration d’une SCPI dans une assurance vie.

Avantages de la combinaison SCPI et assurance vie

Rendement attractif

En investissant dans une SCPI au sein d’une assurance vie, vous pouvez bénéficier d’un rendement potentiellement supérieur à celui offert par les fonds en euros traditionnels et même un bon nombre d’autres types d’unités de compte. En effet, les SCPI investissent majoritairement dans l’immobilier locatif, ce qui leur permet de générer des revenus réguliers sous forme de loyers. Ces revenus sont ensuite redistribués aux porteurs de parts sous forme de dividendes, ce qui assure un rendement souvent supérieur à celui du marché obligataire.

Diversification du patrimoine

Intégrer des parts de SCPI dans son contrat d’assurance vie permet de diversifier son patrimoine entre différentes classes d’actifs. En effet, le panier d’investissements proposé par les assurances-vie est généralement constitué de fonds en euros, d’actions et d’obligations. L’ajout de parts de SCPI permet donc d’introduire une part d’immobilier dans son épargne, ce qui peut être particulièrement intéressant en période de volatilité sur les marchés financiers.

Avantages fiscaux

Les revenus issus des parts de la scpi en assurance vie sont soumis à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux lorsqu’ils sont détenus en direct. Toutefois, en intégrant ces parts dans un contrat d’assurance vie, il est possible de bénéficier des avantages fiscaux propres à ce produit d’épargne. Ainsi, les gains réalisés lors du rachat de parts de SCPI seront soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % après un abattement proportionnel à la durée de détention du contrat. Par ailleurs, l’investisseur profitera également de l’exonération totale d’impôt sur les successions, sous certaines conditions.

Inconvénients à considérer

Frais de gestion

Intégrer des parts de SCPI dans son assurance vie implique généralement des frais de gestion supérieurs à ceux appliqués sur les fonds en euros classiques. En effet, les assureurs facturent souvent une commission de gestion annuelle pour couvrir les frais liés à la gestion locative et administrative des biens immobiliers détenus par la SCPI. Sans oublier les frais de souscription à la SCPI. Il est donc important de bien comparer les offres proposées par les différents assureurs afin de choisir le contrat offrant les meilleurs frais de gestion. Mettre de la SCPi dans une assurance vie est aussi à éviter dans une optique de placement à court terme.

Liquidité parfois limitée

Contrairement aux fonds en euros ou aux unités de compte classiques, les parts de SCPI ne sont pas toujours facilement cessibles. En effet, la liquidité du marché secondaire dépend de l’offre et de la demande pour les parts concernées. Ainsi, il est possible que vous ne puissiez pas revendiquer vos parts immédiatement si vous souhaitez récupérer votre investissement rapidement. Il est donc essentiel de bien prendre en compte cette dimension avant d’investir dans des parts de SCPI au sein de son assurance vie.

Risque lié à l’évolution du marché immobilier

En investissant dans une SCPI, vous exposez une partie de votre épargne au risque lié à l’évolution du marché immobilier. Ainsi, même si ces produits offrent généralement un rendement supérieur à celui des fonds en euros, il convient de garder à l’esprit que leur performance peut être impactée par des facteurs tels que la conjoncture économique, la modification des lois fiscales ou encore l’évolution des taux d’intérêt. Il est donc important de bien évaluer ce risque avant de se lancer dans ce type d’investissement.