Immobilier

Crédit vendeur immobilier : comment ça marche?

Acheter une maison, acquérir une entreprise ou encore disposer d’un fonds de commerce n’est pas toujours simple. Pour financer vos divers projets, vous devez penser constamment à de nombreuses solutions. Le crédit vendeur est l’un de ces modes de financement alternatif qui offrent de nombreux avantages. Mais pour y recourir, il convient de maîtriser parfaitement son fonctionnement. Vous souhaitez en apprendre davantage sur le crédit vendeur et son fonctionnement ? Voici un guide qui vous dit tout.

Principe d’un crédit vendeur

De nombreuses solutions sont pensées pour aider toute personne qui souhaite acquérir aisément des biens. Il s’agit en effet d’un accord passé entre le vendeur et l’acheteur. Le premier s’engage à verser une certaine somme à l’acheteur pour augmenter son pouvoir d’achat. C’est une sorte de crédit que contracte le futur propriétaire auprès du vendeur afin de pouvoir acquérir le bien.

Le principe est tel que l’acquéreur ne reçoit pas la totalité du montant défini au moment de l’acquisition. Une transaction initiale est effectuée qui couvre une partie du bien immobilier. Le reste des sous est ensuite perçu progressivement sous forme de mensualités. Une échéance est définie comme c’est le cas pour un crédit immobilier.

Fonctionnement du crédit vendeur

Au moment d’un crédit vendeur, l’acheteur paye immédiatement une partie du montant défini pour la transaction. Le solde restant est remboursé par un paiement différé ou par des versements différés échelonnés sur une durée donnée. Voici la procédure suivie dans ce cadre.

La définition des modalités du crédit vendeur

La première étape pour conclure un crédit vendeur consiste en une entente entre les deux parties. L’acheteur et le vendeur ensemble vont en effet définir les modalités du crédit, plus précisément :

  • Le montant ;
  • Le taux d’intérêt ;
  • L’échéance définie pour le remboursement ;
  • Les garanties.

Faire un crédit vendeur sur la totalité du prix vendeur est assez rare. Les deux parties doivent alors commencer par s’entendre sur le montant du prêt et l’apport personnel du vendeur. Elles peuvent en outre définir un taux d’intérêt commun qui ne doit pas dépasser le taux d’usure applicable.

Contrairement aux prêts bancaires, le crédit vendeur n’offre pas tellement de flexibilité en ce qui concerne la durée de remboursement. Après la signature du contrat de vente, l’acheteur dispose généralement d’un à trois ans pour rembourser son crédit. Seuls les dossiers les plus solides peuvent bénéficier d’un maximum de 5 ans pour éponger leur dette. Les garanties quant à elles ne sont pas obligatoires, mais elles permettent aux vendeurs d’avoir l’assurance d’être remboursés. Vous pouvez à cet effet opter pour un nantissement, une caution ou encore une hypothèque.

Déroulement de la procédure

Après la définition des modalités du crédit vendeur se fait une évaluation de la solvabilité de l’acquéreur. Le vendeur demande au repreneur de fournir des documents spécifiques qui attestent de cela. Il peut s’agir de documents portant sur les sources de revenus, les actifs de l’acheteur et les dettes de ce dernier. Le contrat de crédit vendeur est ensuite rédigé pour formaliser l’accord entre les deux parties. Il sera ensuite signé, de préférence devant un notaire, sauf si vous décidez de le faire sous seing privé.

Les avantages du crédit vendeur

Pour l’acheteur, le crédit vendeur permet de mobiliser de l’intérêt autour de la vente. Beaucoup de vendeurs manifestent un réel intérêt pour le bien et celui-ci peut ainsi demander un prix beaucoup plus élevé compte tenu des modalités de vente. Le crédit vendeur offre en outre l’assurance d’être remboursé, peu importe les modalités définies par les deux parties.

Pour l’acheteur, le système permet d’éviter toutes les contraintes imposées par un crédit bancaire. Ce dernier peut en effet acquérir aisément son bien, c’est une source de financement rapide sans frais supplémentaires pour tout potentiel investisseur.

Les risques du crédit vendeur

Les inconvénients d’un crédit vendeur vont dans tous les sens. Le vendeur prend avant tout le risque de ne pas être remboursé, comme c’est le cas dans toute forme de crédit. Mais, ce risque est prévenu par les garanties intégrées au sein du contrat.